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Le temps d'apprécier


Oui, cela fait un beau moment que je n'ai pas écrit de nouveau ici. Pour tout avouer, les idées n'ont pas manqué de fuser. Des jeux qui m'inspirent, qui m'ont pris par les tripes ou dont je me suis souvenu de leur existence, des œuvres où j'ai plongé mon attention entière sans modération et sans crainte... cet été, j'ai découvert de belles choses. Ces choses méritent pour la plupart un article dans ce blog, et je voudrais véritablement m'y atteler joyeusement avant ma rentrée en deuxième année de licence. Alors pourquoi n'ai-je rien fait ?

Ce qui n'est pas venu durant ces quatre derniers mois, ce sont les mots.

Pourquoi des mots peuvent être aussi difficilement trouvables alors qu'ils se baladent par milliers dans notre esprit chaque jour, chaque heure, chaque seconde ? Eh bien, je me le demande encore. Même en écrivant ceci, je suis obligée de marquer des pauses pour remplir à nouveau la batterie "écrire". Dans mon cas, j'ai souvent besoin de souffler, de me couper de certaines sources extérieures pour mieux me retrouver avec mon Moi. Ne plus venir ici quelques temps fut involontaire mais je n'avais pas d'autres issues possibles. Le sujet d'aujourd'hui n'est pas l'art mais la dépression, le burn-out, l'anxiété. Oui, des maladies mentales encore extrêmement tabous en France à tel point qu'on doit les cacher du grand public ou éviter de les qualifier de "maladies". A mon plus grand regret, je n'ai pas un entourage familial très compréhensif à ce sujet, je dois donc réellement faire face à mon reflet pour parvenir à une guérison probable et une remontée dans le bonheur. Cela fait un long moment que cet état persiste et depuis avril 2018 que cela à nouveau rechuté.

Si j'écris ceci aujourd'hui, dans un coup de vent, c'est pour rappeler à quel point il est important de ne jamais décrocher de ses passions lorsque nous nous sentons au plus mal et que l'issue de secours est un immense labyrinthe. Même lorsque nous sommes en dépression, les tâches que nous aimons sont parfois les plus difficiles à faire. Les jours passent, et on y arrive pas. C'est tout. On a beau se questionner encore et encore, c'est comme ça. On se sent vide, on reste au lit ou on décide de manger un petit donut. Cependant, même dans cet état, nos passions nous rassurent. Oui, ce jour-là on a pas réussi à allumer la console (dans le cas du jeu vidéo), mais celui-ci, j'ai joué plusieurs heures avec enthousiasme. C'est un moyen de se rassurer et de se dire que, malgré ce sentiment amer dans notre coeur, on vit encore. Notre coeur bat pour quelque chose, et nous avons toujours des objectifs même s'ils ne sont pas clairs dans notre esprit ni listés proprement sur un papier bristol.

Ne culpabilisez pas pour qui vous êtes. Aimez-vous un minimum chaque jour et aimez ce que vous faites. Si vous n'y arrivez pas ce matin, eh bien soit, ce sera peut-être mieux ce soir. L'être humain oublie bien trop souvent la patience et le temps ; Il est crucial quand on est malade. Ne vous oubliez jamais. Pour ma part, je prends mon temps. Appropriez-vous-le pour être plus heureux et regardez comment le plus petit des détails peut devenir une immense réussite.

Melia
photo : le film A Bittersweet Life de Kim Jee-woon

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